Petit Papa Zombie…
Ah, Noël, le sapin, la famille, les cadeaux… Et les Zombies !
Quoi, vous ne voyez pas le rapport entre les zombies et Noël ? Et ben je ne sais pas ce qu’il vous faut !
Le film de zombie exalte des valeurs d’entraide, d’honnêteté, et de fraternité entre les hommes (ou fustige l’inverse, ce qui revient au même), et le regroupement familial prend généralement une place importante dans le scenario, voir Diary of the dead ou 28 semaines plus tard.
Souvent cheap, le film de zombie bosse beaucoup son éclairage, et emploie généralement des lumières colorées. Souvent rouges et vertes, comme 28 jours plus tard. Dans la même veine, un zombie verdâtre couvert de gore bien rouge et enroulé d’intestins rose pâle et brillants, dans le genre sapin bien tarte, ça se pose là.
Le film de zombie a généralement un propos critique envers la société capitaliste, du moins traditionnellement ; prenez Zombie ou l’Armée des morts : le film se passe dans un centre commercial, où les zombies se regroupent « parce qu’ils en avaient l’habitude de leur vivant ». Quiconque a affronté la Part-Dieu un 22 décembre voit où je vais avec ça.
Le film de zombie met souvent en scène des militaires, le jour des Morts-vivants par exemple, et je ne sais pas par chez vous, mais ici, dans ces années de crainte terroriste, la période de noël aussi.
Le zombie, par nature, a toujours faim ; les protagonistes, quant à eux, ont souvent du mal à se procurer de la nourriture, et c’est souvent un des axes du scénario ; bref, on ne pense qu’à bouffer, et à se procurer assez de nourriture pour un groupe de 6-8 personnes.
Beaucoup de films de zombie axent leur ambiance sur l’inéluctabilité, mais elle se combine bien avec le sentiment d’urgence, qui tend d’ailleurs à la remplacer dans les productions récentes. Cette bouffée de panique quand on découvre qu’il reste des vivres pour trois jours, que l’hélico décolle dans trois minutes, ou qu’on a oublié le cadeau du neveu le 23 à midi…
Et bien entendu, pour certains d’entre nous, cette perspective terrible d’être enfermé pendant des jours avec un groupe de personnes qu’on n’apprécie pas particulièrement, voir qui font franchement chier (Tata Jaqueline, c’est de toi que je parle !) sans espoir de fuite.
Je termine cette démonstration en vous proposant de comparer les affiches d’« Evil dead » et de « la course au jouet» ; « Zombie strippers » et «chroniques de noël » ; « le Grinch » et « l’enfer des zombies »…
Bref, faut arrêter avec halloween, les films d’horreur, c’est toute l’année !