L’Enfer, c’est les autres… films de la série (partie 5)

Une série fleuve : Godzilla
Bon, là, c’est du gros, c’est de l’asiat, c’est compliqué (et en même temps, si simple). On en est à 36 films sans les spin offs et crossovers ! et il en sort trois dans les deux prochaines années ! Sa race, ça c’est une série ! Godzilla est un de ces personnages que tout un chacun interprète à sa façon. A la base monstre destructeur, il se retrouve souvent du côté des « gentils » le temps d’un épisode, parce que si quelqu’un doit détruire le japon, ça doit être un monstre japonais ! et pas un étranger ou un extraterrestre ! non mais !
Godzilla (1954) : le premier, le seul, le vrai, une heure et demi de bonheur en noir et blanc (et en carton) ; un film catastrophe assez intelligent et très coloré par son temps et les cicatrices de la guerre.
Première série, de 1955 à 1995, 21 films qui se suivent, la plupart du temps sans se référencer les uns les autres. Je ne résume pas tout, mais en gros, un monstre – parfois deux – se pointe, parfois avec des extraterrestres, et veut détruire la terre et Godzilla lui casse la gueule, ou l’inverse, ou l’opposé ; c’est assez répétitif, le principal intérêt étant l’aspect bagarre de gens déguisés. Comme Rocky (le premier est une fable sociale, et les suivants sont des films de sport) ou Rambo, on perd un peu de vue le focus du premier. Bref… Le Retour de Godzilla (1955) ; King Kong contre Godzilla (1962) ; Mothra contre Godzilla (1964); Monster of Monsters: Ghidorah (1964) ; Invasion Planète X (1965) ; Ebirah contre Godzilla (1966) ; La Planète des monstres (1967) ; Les envahisseurs attaquent (1968) ; Godzilla's Revenge (1969); Godzilla vs Hedora (1971) ; Objectif terre, mission apocalypse (1972) ; Godzilla 1980 (1973) ; Godzilla contre Mecanik Monster (1974) ; Les Monstres du continent perdu (1975) ; Le Retour de Godzilla (1984) ; Godzilla vs Biollante (1989); Godzilla vs King Ghidorah (1991); Godzilla vs Mothra (1992); Godzilla vs Mechagodzilla 2 (1993); Godzilla vs Space Godzilla (1994); Godzilla vs Destroyah (1995).
Godzilla (1998) : Le premier essai de Godzilla américain. C’est un échec complet. D’autre part, c’est un film virtuose, qui parvient à être raciste envers la totalité de ses personnages dans ses 140 minutes, y compris les personnages américains, et décide que Godzilla est une femelle dinosaure, comme quoi, ça ne date pas d’hier… On note que le bestiau est par la suite intégré au bestiaire de la Toho sous le nom Zilla, en tant que monstre très très très faible.
La série millénium, 6 films de 1999 à 2004 ; le terme série ne se prête pas bien puisque dans l’ensemble, ils ne se suivent pas ; mais bon…
Godzilla Millennium (1999) et sa suite Godzilla X Megaguirus (2000) se veulent une suite au premier et à Mothra contre Godzilla en 64, en ignorant plus ou moins tout le reste.
Godzilla, Mothra and King Ghidorah: Giant Monsters All-Out Attack (2001), presqu’un reboot, et dans tous les cas, un stand alone. Le seul autre film qu’on y trouve référencé est… l’américain de 98 ! On peut y voir un pied de nez à l’Amérique : « c’est comme ça qu’on fait ! ».
Godzilla X Mechagodzilla (2002) et sa suite Godzilla, Mothra, Mechagodzilla: Tokyo S.O.S. (2003), une autre suite à Mothra contre Godzilla de 64, qui ignore tout le reste.
Godzilla: Final Wars (2004), censé à l’époque être le dernier Godzilla de la toho. Il contient tous les monstres (presque), les extraterrestres, les américains, les fées, et même l’astéroïde Gorath ! Il prend (plus ou moins) en compte tous les films précédents (sauf celui de 2001 qui est vraiment à part), et négocie la paix entre Godzilla et les hommes (enfin surtout les japonais).
Et voilà, s’en est fini pour de bon de Godzilla… Jusqu’en 2014, où Legendary décide de retenter le Godzilla Americain. Godzilla (2014, l’imagination au niveau des titres, ça fait peur), suivi de Godzilla 2 : Roi des monstres (2019), et Godzilla vs Kong (2021) ; dans les tuyaux à l’heure où je vous parle, Godzilla Vs Kong 2 : le Nouvel Empire. Je ne m’étendrais pas, mais…
La Toho répond au premier par Shin Godzilla en 2016 (Godzilla résurgence en français) ; regardez comment on fait, Gaidjin de merde… Reboot encore, stand alone encore. Deux fois, c’est un hasard, trois fois c’est une règle, les meilleurs Godzillas sont auto-contenus (le premier, celui de 2001 et celui-ci).
Pour finir, de 2017 à 2019, la Toho commet La Planète des monstres, La Ville à l'aube du combat, et Godzilla : Le Dévoreur de planètes, (trois films qui forment un gros reboot science-fiction post apo) ; On annonce Godzilla Minus one pour l’année prochaine, semble-t-il encore un reboot.
Et je ne parle pas des séries télés et dessins animés. Ni des comics. Ni des mangas. Bref, nous voilà à 36 films.