L’amour, toujours l’amour…

visibility215 Vues list Dans: Le Cinéma

En vieillissant, on se rend compte que les catégories de notre jeunesse n’ont pas grand sens, en fait. Et puis on se rend compte que les jeunes d’aujourd’hui les utilisent encore. Et là, ce n’est plus une question de temps avant qu’on devienne des vieux cons.

La Comédie Romantique, par exemple (ou Rom Com, comme on dit maintenant) ; ce n’est pas un genre. Oui, il y en a beaucoup, oui, elles se ressemblent toutes, mais c’est parce qu’en fait, tout ce qu’on range dans cette patate là fait aussi partie du genre « comédie américaine », avec l’amour (ou la romance plutôt) en tant que moteur scénaristique ; parce que si, à part ce moteur, vous me trouvez un seul point commun entre Indiscrétions, Coup de foudre à Notting Hill, et Au nom d’Anna, vous m’appelez.

Si on considère que la Rom com est un ensemble transversal défini par « histoires rigolotes dont l’amour est l’un des principaux moteurs », ça devient beaucoup plus varié… On trouve des rom coms ignorées de tous, dans des genre parfois surprenants.

Il y en a plein le cinéma français (mais elles font surtout partie du genre « comédie française ») : 20 ans d’écart, l’embarras du choix, combien tu m’aimes ; Mais il y a plus : Cyrano (plusieurs versions, toutes mauvaises, sauf celle avec Sorano dans le rôle-titre) et Philibert, qui sont également des films de cape et d’épée ; Orphée et la Beauté du diable, chefs d’œuvres en noir et blancs, adaptations littéraires assez libres, s’inscrivant toute deux dans le registre du conte (si vous ne voyez pas la dimension comédie dans Orphée, c’est votre problème) ; L’homme est une femme comme les autres, qui bien qu’assumant son appartenance au genre « film français chiant avec des gens tout nus » n’en a pas moins une dimension comique…

Le film d’horreur se prête également, parce que l’amour c’est la passion, et que la passion, c’est la folie : May et Warm bodies, les deux plus évidents, mais aussi Vamps (dont la dimension horreur est, je vous l’accorde, discutable) et Spring, sans parler de Marebito, ni de The Woman (Je ne connais pas grand monde qui goûte l’humour de ceux-ci, et on me disputera la romance parce qu’elle est dissoute dans une réflexion générale sur d’autres sujets polémiques, mais je réponds amour terrible, certes, mais amour tout de même).

La science-fiction rencontre le problème suivant : elle est trop prétentieuse, souvent, pour être drôle ; on mentionnera tout de même Men in black 2 (m’enfin bon, l’aspect romantique ne se développe qu’à la fin). Et puis, personnellement, je préfère rire quand je subis les tristes efforts de Spielberg en matière de SF (je me rends bien compte, cependant, que ce n’est pas voulu). Et puis Red Dwarf (aah, Kochanski…) et Farscape, en quittant le cinéma.

Et même dans le cinéma américain « généraliste », si j’ose dire : Punch drunk love, qui n’est pas vraiment dans le ton général de la discipline ; Morning glory, qui est plus une histoire d’amitié que d’amour, mais emploi véritablement les mêmes méthodes ; La secrétaire, qui zieute franchement du côté de l’érotisme ; Scott Pilgrim, dans le genre film d’action…

Ce n’est pas un genre, c’est un sujet, et parfois une méthode ; et ça me fait un peu mal de l’admettre, mais en vrai, il y en a pour tous les gouts.

Mais bon… J-Lo, quoi…

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